Les 5 pouvoirs de la prière

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La Vierge de Fàtima, en initiant les secrets, le 13 mai 1917, demande aux trois petits bergers à qui elle apparaît, de prier tous les jours en récitant le chapelet.

Pourquoi le chapelet, qui comporte 100 Ave ? On l’appelait aussi « veillée ».  Etait-ce une façon de garder l’âme éveillée, vigilante ? Les petits enfants connaissent par cœur l’Ave Maria.  Ils peuvent donc le dire 100 fois par jour sans difficulté. Marie, par cette demande, ne veut pas endoctriner les trois enfants.  Elle veut les protéger.

Car la prière possède d’immenses pouvoirs.

Le pouvoir de santé de l’âme et du corps

Contrairement à la méditation qui est une méthode de visualisation, la prière est une pratique verbale qui accroît l’activité des lobes frontaux et active le lobe pariétal inférieur : celle du langage. En revanche, elle met au repos le lobe pariétal, chargé de nous orienter dans l’espace et dans le temps.[1]

Ainsi la prière abolit l’espace et le temps, réduit l’anxiété, calme le cœur. Et semble réduire les troubles dépressifs ou même les modifier.

La prière nécessite de la concentration, mais moins que la méditation. Elle nous permet de rejoindre Dieu avec une grande facilité, même en des jours difficiles.  Surtout, peut-être, dans les jours les plus difficiles.

[1] Travaux récents (2020/2021) du neuroscientifique Andrew Newberg qui analyse l’imagerie du cerveau lors des états méditatifs et de prière.  Il énonce une nouvelle science : la neurothéologie.

Le pouvoir de se connecter au divin

En latin, precariam, la prière, définit l’acte rituel de s’adresser au divin, à une puissance supérieure, pour demander ou supplier mais aussi pour rendre grâce.  Etre dans un état precarius, précaire, incite à demander de l’aide au plan supérieur, puis à remercier d’avoir été exaucé.e.

La prière nous met en connexion avec la part divine en nous, celle qu’aucun démon ne pourra jamais s’approprier sauf si on pactise et vend son âme, alors notre esprit sera détruit. Notre esprit a besoin de protection divine.

Ne perdons jamais de vue que notre esprit nous appartient, ainsi que notre liberté d’en disposer.  Par la prière nous nourrissons cet Esprit divin, mis en nous lors de notre conception, cet esprit porteur du code de la perfection de notre humanité.  Et porteur du divin.

Car notre esprit préexiste à notre âme, ce souffle que nous recevons lors de notre premier cri et que nous rendons lors de notre « dernier souffle ». Sauf si l’âme est arrachée à son enveloppe dans des circonstances trop douloureuses.  Elle peut alors refuser de quitter l’enveloppe pourtant détruite, rester dans ce plan, refuser de rejoindre l’âme du monde, de se recycler dans l’univers.  Elle devient alors une « âme errante », qui a besoin de l’énergie des vivants pour rester ici.

Prier, c’est élever notre esprit, ascensionner vers le divin.

Le pouvoir de chasser le mal

La prière active nécessite un grand pouvoir de concentration, certes, mais elle doit être répétée autant de fois qu’il le faut jusqu’à l’obtention de la grâce demandée.

Il arrive que la concentration soit compromise par une trop grande fatigue, une faille, une attaque grave, une maladie.  C’est là qu’intervient la répétition, les cent Ave des petits bergers de Fàtima. Ou les mantras des tibétains.

Vouloir se connecter au divin et ne pas y parvenir, parce que des tensions trop graves existent dans la vie quotidienne, cela arrive.  Pourtant la sensation de « précarité » augmente avec cet état physique ou psychologique compromis.  Cela crée un conflit intérieur qui peut être lourd. 

Vouloir se connecter au divin et ne pas y parvenir. Une division intérieure déprimante ou douloureuse. Les démons repèrent nos failles et s’y engouffrent, créant encore plus de division, compromettant l’individuation.

Alors les jours où on n’y parvient pas, la répétition de textes écrits selon un certain protocole, vient au secours du manque de concentration. 

En quelque sorte, la prière répétitive vient « boucher le trou énergétique » avec des mots au grand pouvoir, passé par l’épreuve du temps et se perpétuant jusqu’à nous.

Le pouvoir de protection

En demandant aux enfants de prier le chapelet chaque jour, Marie leur montre le chemin de leur parfaite protection dans toutes les circonstances. Par cette prière quotidienne, ils vaincront ceux qui mettront en doute leur parole, leurs révélations ; et ils auront le courage de résister aux adultes qui leur ordonnent de révéler les trois secrets. 

L’un des secrets qui sera révélé bien plus tard, est une vision de l’enfer qui attend l’humanité si elle ne se tourne pas vers la lumière et la paix.

Nous vîmes comme un océan de feu, et plongés dans ce feu, les démons et les âmes comme s’ils étaient des braises.

Priez, dit Marie. Pour échapper au mal, un seul remède, la prière au grand pouvoir, simple et à portée de chaque être humain, enfant ou adulte, quel que soit son degré d’intelligence.

Le pouvoir créateur

Le plus grand des pouvoirs de la prière, plus grand encore que ceux de la méditation, est le pouvoir du Verbe créateur.  Dans le Memorare, cette prière magnifique et peu connue à Marie, on s’adresse à elle en tant que Mater Verbi : Mère du Verbe (créateur).

Marie, encore elle …

La prière possède vraiment le pouvoir de changer la réalité difficile en une réalité plus lumineuse et belle.

La prière, par le pouvoir du Verbe, peut tout créer. Elle fait revenir des enfants séparés de leur mère, elle répare toutes les énergies si on le demande, elle répare des vies, la santé, les finances, elle crée la vie d’un enfant. Elle déplace les montagnes.

La prière peut tout créer.

                                          Lux semper vincere tenebras.

Lola Lacroix

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